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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..
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Bonne lecture ...
Cyrille
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"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Je reviens sur cette question:
“Comment j'ai pu me cacher la vérité (mon homosexualité) à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais.”
Pour moi, beaucoup de choses se sont jouées à l’adolescence, au collège. C’est à cette époque-là, entre 11 et 15 ans, que j’ai commencé à ressentir du désir pour les garçons. Je me contenais au maximum pendant la vie sociale au collège, en famille, m’interdisant de regarder le corps des autres dans les vestiaires, essayant d’éviter les mecs qui m’attiraient. Ce n’est que pendant la masturbation que mes désirs pouvaient s’exprimer pleinement. Devant les pages slips pour homme du catalogue de La Redoute, devant tel dessin de Tom of Finland récupéré de je ne sais plus où. Mais il y avait pour moi une barrière absolue entre ce que je m’autorisais dans ces moments-là, et ma vie sociale, les projets que je faisais pour l’avenir. D’ailleurs, qu’est-ce que je me disais à moi-même? Je ne me disais pas “je suis homo”. Les homos, c’en était d’autres: des prostitués, des folles, des marginaux. Moi, j’étais normal. J’avais des désirs homos, ça je le savais. Je savais qu’il fallait pas que je le dise. Comme un leitmotiv: “ne le dis à personne”. Et personne, c’était vraiment personne; c'était trop grave.
Les années collège, ça a vraiment été horrible. Horrible, mais efficace. J’ai réussi à repousser très loin dans ma tête ces désirs homo, à faire un mur complet entre mes désirs, mes envies et mon image sociale. Et donc ça a été beaucoup mieux au lycée. Le corps des autres me gênait moins, mon rôle d’hétéro étant bien au point, même en sport. Et oui, on finit par croire soi-même à ses mensonges! J’ai juste été quelquefois gêné, quand dans la discussion avec les copains, la question de l’homosexualité était abordée. Je m’arrangeais alors pour une soudaine envie d’aller aux toilettes; j’avais peur de rougir... C’est fou comme on s’habitue à avoir honte... Mais je vivais mieux, ça c’est clair.
Alors mon personnage étant bien au point, les années ont passé tranquillement, je me suis marié, j’ai eu des enfants... Enfin, presque bien au point, car le mur se fissurait lentement, sans que j'en prenne forcément conscience...
Je finis en conseillant deux bouquins sur ce thème-là, des années difficiles quand on est ado avec des désirs homo:
un roman: Point de côté d’Anne Percin
un essai pour comprendre: Mort ou fif de Michel Dorais