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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..
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Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Dans Mort ou Fif, Michel Dorais analyse les difficultés qu’ont les jeunes homosexuels à vivre sereinement leurs désirs. Dans ce cadre, il distingue deux types de profils; les “précoces” et les “tardifs”:
Deux profils
Chez les jeunes que nous avons rencontrés, deux profils se dessinent : les précoces et les tardifs. Les précoces sont ceux que l’entourage a identifiés en tant qu’homosexuels relativement tôt, c’est-à-dire entre l’âge de 6 à 14 ans. Pour identifier une orientation homosexuelle chez un jeune, son entourage s’appuierait sur des stéréotypes physiques et psychologiques, tels que le fait d’être moins habile dans les sports ou d’avoir des attitudes que l’on associe au féminin. […]
Les précoces ne savent pas comment précisément ils ont commencé à se faire identifier comme homosexuels. Il semble néanmoins que l’école primaire soit un lieu où peut très tôt pointer l’intolérance face à cette différence et par conséquent la prise de conscience de cette dernière. […]
Les tardifs, quant à eux, sont ceux que leur milieu a identifié en tant qu’hétérosexuels et en conformité de genre (un garçon masculin), mais qui se révéleront pourtant homosexuels, généralement à la surprise de leur entourage, vers la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Pour les tardifs, il y a une « sortie » ou révélation publique à faire, en quelque sorte, car leur homosexualité est demeurée cachée aux yeux de leurs proches et de leurs pairs. Cette sortie est cependant longuement précédée puis accompagnée de la peur du rejet. […]
Quatre scénarios
Les précoces et les tardifs développent différentes stratégies de survie que nous avons appelées des scénarios adaptatifs au rejet. Comme nous le verrons, hélas, faute de pouvoir évoluer vers un dénouement positif, la plupart de ces scénarios ont conduit nos répondants à une impasse. Il s’agit des scénarios du parfait garçon, du fif de service, du caméléon et du rebelle. Nous allons maintenant tracer un portrait de chacun.
Le parfait garçon. Le parfait garçon veut répondre aux attentes sociales, qu’il voit comme une injonction. Il veut être aimé. Or, décevoir d’emblée son entourage en se révélant homosexuel ne lui apparaît pas comme la meilleur façon d’être aimé. C’est le garçon qui se veut parfait à tous les égards. La plupart du temps, c’est un tardif, donc insoupçonnable, jusqu’à preuve du contraire, d’avoir des attirances homosexuelles (quitte à passer pour asexué). […]
Le fif de service. Celui que nous appelons le fif de service est toujours un précoce, puisque identifié très tôt comme garçon homosexuel par son entourage. À la maison, dans les lieux publics, à l’école, il est la cible de moqueries, de harcèlement, de violences psychologiques ou physiques. Devant l’inaction des adultes qui l’entourent face à ce qu’il endure, il se sent impuissant face à sa situation et finit parfois par considérer son sort comme une fatalité. […]
Le caméléon. Le caméléon se perçoit tantôt comme un simulateur, tantôt comme un imposteur. Il joue à être ou à se montrer hétérosexuel en dépit de ses fortes attirances homosexuelles. C’est toujours un tardif, c’est-à-dire un jeune dont les attitudes et comportements précédents ne laissent en rien présager une orientation homosexuelle. Le caméléon peut donc jouer un rôle sans trop être inquiété, du moins dans un premier temps, avant que la pression à la conformité et au mensonge étant devenue trop forte, il finisse par ne plus vouloir jouer cette comédie qui l’étouffe. […]
Le rebelle. Nous n’avons identifié que très peu de cas de cette catégorie, car le rebelle est celui qui, refusant l’homophobie, développe une résistance qui le protégera en quelque sorte de la dépression ou des idées suicidaires. […] »
source: Gai Ecoute