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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..
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Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Père ou mère divorcés, ex-hétéros
Philippe, 48 ans, gay, sortie du placard après 20 ans de vie hétérosexuelle, papa de deux filles de 17 et 14 ans
Que je me souvienne depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours eu une féminité prononcée. Je jouais à la dînette, à la poupée, à la maitresse. J'avais une préférence pour les activités dites "féminines": la cuisine, les tâches ménagères, le tricot, le canevas.
Mes parents ont bien essayé de m'inscrire à un club de foot, mais sur le terrain je m'esquivais de peur de prendre un ballon sur la figure.
Ecole primaire la maîtresse demande "c'est quoi tes initiales?" et moi inocemment je réponds "PD" c'est la rigolade générale sans savoir pourquoi?
Pour correspondre aux diktats de la société, de la famille et parce qu'il était important pour moi d'être père, je me marie à une femme. Deux adorables filles de l'amour naissent. Bien qu'assumant pleinement mon rôle de mari et de père, le naturel revient au galop.
2015 sera une année charnière. Après avoir exercé pendant près de 15 ans le métier de comptable je me reconvertis dans un métier plus empathique de coach auquel j'associerai ensuite la spécialité d'hypnose. Ces formations vont me permettre de faire émerger tout ce qui est caché au plus profond de moi et notamment mon homosexualité, que j'ai refoulée pendant toutes ces années.
2018 l'hypnose, le travail sur la masculinité et la place de l'homme, une rencontre, feront tout basculer et me conduiront à me regarder en face jusqu'à révéler mon orientation sexuelle. Tout d'abord à ma femme, puis à mes filles enfin à ma famille et à mon entourage.
Trois ans après , tout n'est pas rose mais en voie de stabilisation. Malgré cela aucun regret. Même si ceci a entraîné des dommages collatéraux, des incompréhensions, des pertes, aujourd'hui je suis en paix, libre de vivre heureux en accord avec moi-même.
Tout est possible: "Un voyage de mille lieues commence par un premier pas" Lao Tseu
Je suis collégien quand cela commence. Une fois, alors que je suis à la piscine, je suis troublé en voyant un camarade avoir déjà des poils sur le torse. Le jeudi, en sport, je me sens tout bizarre, tout chaud, parmi les copains qui se déshabillent dans le vestiaire. Je suis attiré par les hommes. Je sais que ce n'est pas normal. Alors, comme cela ne se voit pas, je fais ''comme si de rien n'était". J'ai tellement honte de ce que je ressens que je me dis: ''personne ne doit le savoir''.
Pourquoi j'ai fait comme si j'étais comme les autres? Ce n'est pas une décision que j'ai prise. Je n'ai pas "pesé le pour et le contre". Regarder les filles avec les copains, c'était naturel, cela allait de soi, c'est ce qu'on attendait de moi. D'ailleurs, je ne me disais pas "je suis homosexuel". Le mot me faisait bien trop peur. C'était juste trop dur de me dire que j'étais comme ça. Trop dur de le dire, de faire tant de peine à mes parents, de supporter le regard des autres... Je ne voulais pas être différent des copains. Finalement, je me suis mis à jouer un rôle et à y croire. On finit par croire vraiment à ses propres mensonges, j'imagine que notre cerveau fonctionne comme cela. J'avais conscience d'avoir des fantasmes homosexuels et cela ne m'empêchait pas de me considérer comme hétéro.
Ainsi, plus tard, j'ai rencontré une femme, nous sommes tombés amoureux l'un de l'autre. Vraiment. Et nous avons eu des enfants qui sont ce que nous avons de plus précieux.
Et puis, un jour, j'ai 35 ans, je monte sur Paris et dans la rue, devant moi, deux hommes, deux amoureux, marchent main dans la main et c'est un choc. Tous mes désirs enfouis me reviennent d'un coup en pleine face. En les voyant heureux, spontanément, je me dis ''c'est ça que je veux, c'est ça dont j'ai envie''. D'un coup je prends conscience que ça fait 20 ans que j'ai honte de moi, 20 ans que j'ai peur d'être découvert. Je prends consience de la violence que c'est. Comment peut-on vivre dans la peur? Comment peut-on s'habituer à avoir honte de soi? Je ne veux plus avoir honte de moi, et je commence à rêver de vivre avec un homme, au grand jour...
Je vis à 35 ans ce que beaucoup vivent entre 15 et 25. La prise de conscience de qui on est, la recherche d'infos sur internet, la prise de contact avec ceux qui sont comme soi. Le forum et-alors.net est pour moi un lieu merveilleux de rencontres avec d'autres personnes qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle. Au départ, je me dis: ''je me suis marié, j'ai été heureux avec une femme, je ne suis pas gay''. Et puis je me rends compte que, sur le forum, les gars qui se disent gay, sont passés par une période où ils se considéraient comme hétéro. Entre ''ressentir des désirs homosexuels'' et dire ''je suis gay'', il y a tout un travail d'acceptation! C'est une aventure douloureuse car il faut faire le deuil de l'hétéro qu'on pensait être. Accepter de prendre sur soi tout ce qu'on a intériorisé de négatif sur les homosexuels. Et puis, au fur et à mesure des lectures, des rencontres, je comprends que je ne suis pas moins bien que les autres. Surtout, je suis passé de ''je suis différent des autres'' à ''je suis comme ceux-là qui sont comme moi''. Je crois à la nécessité pour les homos d'un temps où ils se retrouvent ''entre eux'' pour apprendre à ne plus avoir honte de soi. Alors, finalement, ce n'est pas désagréable de se dire qu'on a un truc de différent. Et puis, c'est une certaine fierté de réussir à s'accepter différent. Et que de belles rencontres cela m'a donné l'occasion de faire! On a même créé un forum sur internet pour permettre aux ''ex-hétéros'' de se trouver et se soutenir.
Se soutenir, car nos situations sont compliquées. Mon drame: je suis marié à une femme que j'aime et avec laquelle je m'entends merveilleusement bien. Mais je suis arrivé à un point de non-retour. Impossible de revenir en arrière. Je sais que je suis gay: pas bisexuel, gay. Je sais que si je reste avec ma femme, j'aurais toujours l'impression d'avoir mené la vie d'un autre. Si je reste avec ma femme, à la fin de ma vie, je me dirai que je suis passé à côté de quelque chose d'essentiel: mener une vie authentique et en conformité avec qui je suis. Alors viennent d'autres deuils, douloureux mais nécessaires. On m'a dit ''tu es en train de briser ta famille pour du sexe!'', j'ai culpabilisé à mort mais je me suis donné le droit de vivre une vie qui me corresponde. Car il ne s'agit pas de sexe, il s'agit d'être moi-même. J'ai essayé que cela se passe au mieux pour ma femme et mes enfants. Mes enfants, j'avais envie qu'ils sachent qui je suis et, aussi, leur offrir l'exemple d'une personne qui accepte sa différence.
Aujourd'hui, je vis avec l'homme que j'aime et je suis heureux. Heureux comme ne le sont que ceux qui ont mis longtemps à se trouver...
Article paru initialement sur le Huffpost
illustrations: Damien GORISSE
Une anecdote pour commencer:
Je participe à une réunion dans le cadre d'une association de bisexuels. Un mec dans ma situation; marié, mais attiré par les hommes, a cette expression: "Je voudrais qu'il existe une potion à avaler pour ne plus ressentir cette attirance, ces envies." Et moi je me dis "même si cette potion existait, je ne la boirais pas."
Cela me fait réfléchir: mes désirs homosexuels remettent en cause ma relation avec ma femme, la stabilité que je voulais pour mes enfants, et je ne suis pas prêt à boire la potion! Je le comprends alors: mes désirs homosexuels, j'y tiens! Après les avoir tant cachés à moi-même et aux autres, j'ai fini par les accepter. J'ai pris conscience de toute la honte subie. Je suis en colère d'avoir eu tellement honte de moi, de m'être habitué à avoir honte. J'ai si longtemps vécu dans la peur d'être découvert. Mais j'ai finalement réussi à m'accepter, à ne plus avoir honte, à me construire une image de moi positive avec mes désirs homosexuels. Ce chemin parcouru, c'est mon histoire, c'est important pour moi. Essentielle aussi la solidarité que je vis avec mes pairs.
Dans Comprendre l'homosexualité, Marina Castañeda cite Marcel Proust:
"Ce que nous n'avons pas eu à déchiffrer, à éclaircir par notre effort personnel, ce qui était clair avant nous, n'est pas à nous."
Pour moi, être gay, c'est aussi un choix. En tous les cas, un choix de bien le vivre (dans la fierté, pas dans la honte)!
C'est dur de me dire que pour vivre une vie qui me ressemble, pour être authentique, je dois divorcer. Mais je ne peux plus revenir en arrière. Ce besoin de vivre enfin ce que je suis après m'être contraint à être comme les autres est devenu trop fort pour moi.
Faudra-t-il que je ressente ce pincement au coeur, cette impression d'être passé à côté de ma vie à chaque fois que je vois deux mecs se tenir par la main?
Cyrille
Par où commencer ?...
Quand j’ai lancé la recherche ce matin, je ne pensais pas tomber aussi bien. Non pas que je cherchais des réponses, mais je cherche depuis longtemps à déposer mon témoignage quelque part.
J’ai senti très tôt ma différence. L’insouciance de l’enfance fait que je ne m’en rendais pas compte. Je me rappelle que j’adorais me « déguiser » en fille. Ma maman avait un grand carton empli de vieilles fringues que j’adorais enfiler. Je jouais des heures à « faire semblant ». Je me souviens avoir été surpris un jour par une connaissance de ma mère venue lui rendre visite : « Oh ! Mais vous avez une jolie petite fille ! » Et ma mère de lui répondre confusément : « Une fille ?... Ah ! Non, il s’agit de mon fils ainé ». J’étais content qu’on ait pu me prendre pour une « jolie petite fille » et à la fois honteux. Et si d’autres venaient à l’apprendre. Qu’est-ce que les gens diraient de moi ? Quelles conséquences pour ma famille et ma place en son sein ? C’est peut-être là que j’ai pris conscience de cette différence et des ravages qu’elle pouvait peut-être engendrer. Malgré tout, j’aurais peut-être pu continuer mon petit bonhomme de chemin et me réaliser en étant pleinement moi-même.
Et puis, peu de temps avant mes onze ans, j’ai du être hospitalisé pour un phimosis à un stade très avancé. Le séjour à l’hôpital reste à ce jour le pire moment de ma vie, une horreur. Et le résultat de l’intervention chirurgicale n’était franchement pas une réussite. Je suis resté marqué à vie par cet événement. J’en ai gardé des séquelles autant physiques que psychologiques. En plus d’avoir honte de ce que j’étais dans ma tête, j’avais désormais l’impression d’être devenu une sorte de monstruosité. C’est là que j’ai commencé à me bâtir deux vies. Je faisais tout pour paraître normal la journée avec les autres et en secret je rêvais d’autre chose.
J’ai commencé à me dire que pour vivre je devrais peut-être changer radicalement. Pour pouvoir vivre au milieu des autres il fallait que mon apparence ressemble le plus possible à mon être intérieur. Il fallait que je puisse vivre sans être montré du doigt. Après la lecture d’un article j’ai fini par me dire que puisque la chirurgie avait, à mon humble avis, commencé le travail ; il suffisait de le terminer. La première fois que j’ai parlé de mon désir de transsexualité, c’était à mon médecin traitant. Je devais avoir 16 ou 17 ans. Il m’a donné l’adresse d’une psy qui m’a suivi pendant environ deux ans. Le temps de me conforter dans mon idée. Le sexologue que je suis allé consulter alors m’a proposé de commencer par effectuer un bilan hormonal, point de départ obligé. Bilan hormonal dans la norme, physiologie sans problèmes… Un infirmier m’apprendra même que l’on pouvait corriger les séquelles de l’intervention qui avait tout déclenché. Je n’étais alors plus certain… Et si je me trompais. Et si j’étais tout à fait normal et que je nageais juste dans un délire post-traumatique ?
Ma prof d’art a fini de tout faire basculer. Quand je lui ai expliqué que la grosse bulle qu’elle me mettait au devoir que je n’avais pas pu lui rendre (puisque j’avais passé ces derniers jours en clinique, que je traversais une période extrêmement compliquée, et tout et tout…) n’était peut-être pas vraiment justifiée, elle m’a répondu que tous les gosses de mon âge traversaient des moments difficiles et que je ne méritais en aucun cas un traitement de faveur. Le devoir était à rendre pour telle date, point barre ! Je me suis enfui. Je me suis réfugié dans les toilettes le temps de sécher mes larmes. Et puis je suis sorti du lycée, j’ai pris ma voiture et je n’y ai plus jamais remis les pieds à part pour venir expliquer les raisons de ma décision au proviseur, avec la présence rassurante de ma mère (j’ai une maman très compréhensive, je l’aime très fort, même si elle me tape sur les nerfs parfois, comme toutes les mères certainement). Ca a été le début du calvaire. Me forger une vie normale. Une vie d’hétéro. Enfin, de pseudo hétéro. Y’a qu’à en juger !
J’ai passé l’année suivante chez une de mes tantes. J’ai fais la nounou à domicile pour mon cousin alors âgé de quatre ans. Pas de fille à l’horizon. « Tu peux sortir le week-end, aller en boite si tu veux, rencontrer du monde ! » Dixit ma tata « Do » que j’adore et son compagnon. « Non non, je suis bien là… » Répondais-je à chaque fois. Je me suis trouvé une formation : agent de fabrication dans le secteur de l’habillement. Couturière, quoi ! Ouais !!! Super hétéro, c’est moi ! J’espérais peut-être devenir, je ne sais pas, styliste, peut-être ! Dans le mille ! Attention c’est moi que voilà ! Super Hétéro pas du tout naïf… mais alors pas du tout. Pour finir, je suis retombé sur terre. Après la formation j’ai définitivement laissé tomber tous mes rêves. Je me suis inscrit en intérim. J’ai fais des déménagements, de la manutention, travaillé en usine…
Et puis j’ai rencontré la mère de mon fils. Elle me semblait parfaite. Elle voulait de moi et moi je l’admirais. Bien sûr, ça n’était pas ça n’a jamais pu être la vie rêvée. Mais j’ai voulu y croire. Même si dans l’intimité, je ne me sentais pas du tout à ma place. Même si il m’était impossible d’être comblé… Au bout de deux ans, notre fils est né. Le bonheur de ma vie. Le soleil de ma vie. Celui qui réchauffait désormais mon existence.
Le bonheur a été de courte durée. Sa mère et moi nous nous sommes séparés peu de temps après. Le temps de faire le point. Elle avait l’impression de vivre plus avec un frère qu’avec un compagnon et un amant. Nous nous sommes remis ensemble pour ce qui ressemblait au chant du cygne. La rupture a été brutale. En même temps j’ai appris mon licenciement. C’était un 1erdécembre. Je m’en souviens parce que j’ai passé la nuit dans ma voiture, une vieille Renault 5 toute pourrie… Le lendemain, j’ai trouvé le courage de l’annoncer à mes parents. Ils m’ont hébergé les cinq années qui ont suivi. Je me suis formé sur autocad grâce à l’ANPE et puis j’ai commencé à travailler avec mon père. Je récupérais mon fils un weekend sur deux et mon ex m’a demandé de ne plus entretenir avec sa fille que des rapports d’ex beau père et ex belle fille.
C’est à cette époque que j’ai compris. Etre moi-même était la première condition, la plus importante, si je voulais un jour être heureux, si je voulais me réaliser.
Le chemin m’avait paru long jusque là. Ca n’était rien comparé à ce que j’allais devoir traverser ces treize dernières années. Il fallait que je démêle tout ce que j’avais mis tant de temps à construire. Il a fallu que je descende au plus profond de moi-même. Au fond du trou, comme on dit. En 2005, je me suis acheté une vieille baraque (ma bicoque…). Il fallait tout refaire, de la toiture au sol en passant par le chauffage, la plomberie, l’électricité, l’isolation et j’en passe. Cette maison, c’est un peu une extension de moi, beaucoup même. Et en même temps que je rebâtissais cette maison de mes propres mains, je tentais de me reconstruire. J’ai traversé des moments de doutes intenses. Par moment j’ai été près de renoncer. J’ai souhaité à des milliers de reprises que tout s’arrête, pour ne plus ressentir ce désespoir immense, ce trou béant au fond de mon cœur. J’ai pensé qu’en finir avec la vie serait le chemin le plus efficace vers la sérénité. Heureusement il y avait mon soleil à moi, mon « little big man » à moi comme je l’appelle des fois, mon bonhomme. Sans lui je ne sais pas si j’aurais pu tenir.
Ce chemin, je l’ai fait seul, en secret. J’ai préféré la solitude pour pouvoir mieux me retrouver. Ces huit dernières années ont été très dures. Mais aujourd’hui, je ne souhaite plus qu’une chose : VIVRE.
Il m’arrive toujours de douter de temps en temps, de me demander si je fais bien. Mais le désir de vivre est plus fort.
C’est une autre étape désormais que je décide de passer : Dire qui je suis. Je veux pouvoir annoncer à mes proches que je souhaite désormais être celui que j’ai toujours été, et être considéré comme tel. Je veux pouvoir expliquer à mon fils qui je suis. Je veux pouvoir lui faire comprendre une chose. Avec lui, je ne me suis jamais senti l’obligation d’être quelqu’un d’autre.
Aujourd’hui, la solitude est devenue trop pesante. Ce n’est pas que je ne veux plus vivre caché. En fait je ne le peux plus. Je suis à bout de forces. Le fardeau est devenu bien trop lourd à porter. Je fais le doux rêve de rencontrer quelqu’un. Je rêve qu’il puisse m’aimer et accepter qui je suis : un être profondément fragile, qui doute toujours profondément de lui-même. Quelqu’un qui voudra bien laisser le temps au temps. Quelqu’un qui réussira à prendre mon cœur pour le réchauffer au creux de lui. Quelqu’un que je pourrai aimer et à qui je réussirai enfin à accorder ma confiance, sans craintes.
En fait, je comprends à l’instant, que le chemin ne fait que commencer. J’ai peur…
Mais dans quelques jours, mon p’tit bonhomme aura 15 ans… et moi j’en aurais 41… Je ne veux plus gâcher ma vie. Et puis il semblerait que j’y tienne à cette foutue vie pour finir. Sinon je serais mort depuis longtemps.
Alors il est temps.
Je suis mort de peur… mais toujours vivant…
J’ai réussi à aller au bout… sans verser de larmes.
Merci à toi, et à d’autres… de m’avoir lu…
… merci.