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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..
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Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Père ou mère divorcés, ex-hétéros
Je me suis passé le cerveau au court-bouillon tant de fois, à me demander s'il fallait que je quitte ma femme ou pas. A appréhender la réaction de mes enfants, les soucis financiers, la solitude... Alors que ce qui rend heureux, c'est pas l'accord de son entourage ni la grandeur de son logement... Ce qui me rend heureux aujourd'hui, c'est d'avoir un projet et de le mettre en oeuvre, aller vers une vie plus proche de ce que je suis.
Bonjour, je m’appelle Esteban B., j'ai 44 ans. Je suis un heureux papa, aujourd'hui divorcé. Les cinq mots les plus puissants que j'ai récemment découverts sont:
Voici pêle-mêle quelques réflexions qui m'ont permis d'apprécier l'itinéraire tardif du sentier vers mon homosexualité. Je vous partage la beauté qui est le doux parcours de mon chemin parcouru. Il fait partie de ma "fresque de vie".
J'ai eu beaucoup de moments d'exploration, de questionnement, de doute puis d'affirmation. A 44 ans, on pourrait dire que c'est tardif, mais la vérité, comme le temps et la nature, peut être magnifique quand elle permet de s'épanouir. J'ai toujours apprécié mon propre chemin de découvertes avec douceur. J'ai souvent eu une dualité qui m'équilibre : j'ai vécu dans deux pays, j'ai connu deux langues, j'ai connu une grande ville et un petit village et j'ai connu l'amour du cœur avec une femme, et, maintenant l'amour physique avec un homme. Cette dualité me plaît, car elle définit bien mon idée d'Harmonie et de Partage. Mon instinct paternel a été plus puissant que mon homosexualité jusqu'à ce que notre enfant soit assez grand pour que je quitte le domicile conjugal. Il m'a permis de découvrir l'amour avec la maman de notre fils. Je n'ai jamais souffert en tant qu'hétéro, car mon homosexualité a été masquée par le brouillard qui est mon instinct paternel. En fait, je n'ai pas changé, sauf sexuellement. J'ai arrondi et équilibré les contours de mon être, d'abord me croyant bisexuel, puis "gay-sexuel", ensuite pan-sexuel. Je n'ai jamais trop adhéré à une étiquette. Pourrais-je encore faire l'amour avec une femme? Non, ça ne m'intéresse plus du tout. Après de nombreuses réflexions, j'en ai conclu que ce serait encore possible uniquement avec les femmes que j'ai connues avant "l'éclosion" de mon homosexualité, ou pour nourrir mon désir d'enfant, qui est à nouveau présent.
J'aime beaucoup m'habiller en femme, mais regrette ne pas avoir connu la communauté gaie plus tôt pour apprécier et partager ces expériences avec des amis. Question entourage, il m'a manqué d'être entouré d'esprits d'artiste, d'esprits tolérants. Tous ceux à qui je confie mon homosexualité l'acceptent plus ou moins. Par pudeur, et parce que élevé dans une famille ne parlant jamais de sexe, je ne veux pas en parler à mes parents, ils sont assez "immatures" pour ce sujet. Il m'a suffit , pour être à l'aise, de pouvoir me confier à quatre ou cinq proches, dont, en particulier, je remercie la plus proche, ma chère nièce. Merci donc à elle, qui m'a toujours soutenu. "Tu m'as montré par ton amour inconditionnel que, finalement, se sentir soutenu par une personne est parfois tout ce qu'il faut". Je suis toujours fier de mon parcours de vie et j'accepte ma nouvelle vie qui me va bien.
Dans l'espoir que ce message puisse aider un ou une autre, soyez toutes et tous certains, il n'y aucune honte a être heureux, à chacun(e) son chemin. Mon but, maintenant que je me connaît... Découvrir et apprécier une âme douce, ouverte, à l'écoute... Je partage ces doux clichés pris mi-novembre au moment ou j''avance vers mon coming-out. J'y perçois clairement la sérénité de mon chemin. S'y croise mélodieusement la sérénité de mon passé, présent et futur.
Esteban.
J'ai 48 ans aujourd'hui et ça fait 10 ans que j'ai fait mon coming out et franchement ça n'a pas été simple.
Je suis né dans une famille catholique pratiquante, je n'ai pas forcément de jugement par rapport à cela c'est juste pour comprendre le reste de ma vie . Mon enfance se passe bien mais je sens déjà des choses qui me font penser que je suis différent sans savoir quoi.
Je me souviens en 5° au collège c'est là que tout commence, à la fin du cours de sport quand tout le monde va à la douche et je vois un gars de ma classe qui avait redoublé, il avait 1 an de plus que moi. Je vois son corps nu et ce corps d'homme m'attire je le trouve beau, mais je me demande ce qui m'arrive. Je sens très vite que je suis attiré par les garçons. L'année d'après je change d'école, je me retrouve dans un internat rien qu'avec des garçons, je suis adolescent et je fais mes premières expériences sexuelles avec des garçons de l'école. Je sais que je suis attiré par les hommes et je suis amoureux d'un copain de ma classe mais je me tais de peur qu'il me prenne pour un pd et que tout le monde le sache. Les années d'école passent et je me retrouve au service militaire très fier d'y aller non pas pour le service mais pour être entre hommes. C'est différent de l'école je sens qu'il va falloir être discret, mais je vis de très belles expériences avec des hommes. Le service militaire se termine et je retourne à la réalité dans ma campagne où j'habitais et je me retrouve seul et personne à qui en parler. Je me renferme sur moi même et je me dis que tout ça va passer et que je ne suis pas normal et qu'il vaut mieux faire comme tout le monde avoir une femme, se marier et avoir des enfants. Une femme vient me draguer dans une soirée et avec le temps je tombe amoureux d'elle, les années passent et on se marie. C'est la seule femme avec qui j'ai fait l'amour et nous avons eu 2 filles que j'adore. Notre histoire dure 19 ans.
Mon coming out a été très dur à faire surtout quand on doit jouer le rôle d'un hétéro pour ne rien laisser paraître dans l'entourage familial, amical et professionnel. Maintenant je ne veux plus me cacher, je veux me sentir libre. J'ai fait un suivi avec un thérapeute énergéticien qui m'a beaucoup aidé et je le remercie. Aujourd'hui j'ai décidé à mon tour d'accompagner les hommes qui ont du mal à faire leur coming out, pour simplement vivre leur vie. Je suis fier d'être homo et j'assume mon parcours de vie et j'accepte ma nouvelle vie qui me va bien.
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Michel.
Je le savais de tout temps, mais je crois que mon éducation, le milieu dans lequel j'ai été élevé et une part de lâcheté ont fait que je me suis toujours menti, une des seules choses positive dans mon histoire est d'avoir eu deux fils, et même s'il n'en est qu'un qui soit là aujourd'hui, je crois que ça peut contre-balancer mes regrets. Cet hiver j'ai tout dit et même si ma femme s'en doutait ce fut et c'est encore un cataclysme, seul mon garçon de 21ans aujourd'hui m'est resté fidèle, les filles de ma femme que j'ai élevé comme mes propres enfants ne me regardent plus, mais puis je leur en vouloir? C'est une rencontre qui a tout fait basculer, mais avec le recul je me dit que si j'avais ét é un petit moins lâche, j'aurais pu être heureux plus tôt, mais les choses arrivent quand elles doivent arriver, et un ami m'a dit toi tu as fait ton coming out à 50 ans, d'autres ne le feront jamais et ça restera pour eux un drame. Mes amis m'ont épaulé même ceux que je croyais les plus réfractaires, j'ai eu des soirées d'intense émotion où je recevais des appels de tous qui me disait leur amitié et leur fidélité. Alors si par ma petite expérience je peut me permettre de donner un avis (pas un conseil) lorsque vous êtes sûr de vous franchissez le pas moi j'ai été agréablement surpris, et lorsque le côté matériel sera réglé je sais maintenant que je serai PLEINEMENT heureux.
Didier