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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile...
Je vous propose de commencer par lire quelques mots sur mon parcours
Si le sujet de l'acceptation de sa propre homosexualité vous intéresse, voici deux textes qui m'ont aidé:
Si vous aimez la poésie, c'est ici
Le reste du blog, je vous laisse le découvrir par vous même... Le site est présenté de façon particulière, les touts derniers articles sont là
Si vous souhaitez pouvoir accéder à ce site même en cas de changements dans l'hébergement, merci d'enregistrer cette adresse: poemesgays.over-blog.org
Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Bonjour,
Je vis depuis bientôt 18 ans avec mon ami JM et en janvier 2011 j'ai rencontré CHRIS. CHRIS, marié, père de 2 enfants adolescents, se disant bisexuel à ce moment là. D'une relation amicale est née une relation d'amour entre nous deux. Dans mon coeur je ne voyais plus JM mais CHRIS. CHRIS était en dépression suite à un drame familial, tentative de suicide en mai.
J'ai toujours été là, je l'ai aimé, je ne me posais pas de question, je ne fait pas partie de ceux qui abandonnent au moindre problème. CHRIS m'appelait, j'étais là, à la moindre baisse de moral de sa part, j'organisais des retrouvailles avec surprise à l'appui! Bref, je faisais tout pour l'aider car je l'aimais et cela me semblait normal. Je dis à JM que j'ai rencontré CHRIS et qu'il nous faudra envisager une séparation, moment difficile mais il me faut être clair. Le temps passe, la femme de CHRIS sait qu'il est bisexuel et l'accepte mais ne connait pas ma présence. En août, il dit à sa femme qu'il n'est pas bi mais GAY et qu'il va falloir envisager une séparation. Difficile pour elle mais elle finit par comprendre que c'est important pour le bonheur de son mari.
Nous faisons des projets de vacances en commun pour 2012, un projet d'habiter ensemble à partir de l'été 2012. Début novembre, CHRIS dit à sa femme qu'il m'a rencontré. Sa femme est heureuse pour lui. Le 2 décembre, il m'envoie un sms: "Franck, tu es l'homme que j'attendais depuis toujours, je suis enfin moi, tu es le 2ème grand amour de ma vie après celui que j'abandonne". Le lendemain, autre SMS : " La relation est définitivement terminée entre nous deux". Demande d'explication par SMS de ma part : aucune réponse. 31 décembre, SMS de sa part : "Meilleurs voeux à toi, j'ai dû faire un choix, je suis serein, je l'assume, je ne regrette pas mon choix (non par rapport à toi mais par rapport à ma vie telle qu'elle est), ne nous oublions pas car être oublié c'est un peu mourir, j'espère être ton ami, je resterai toujours là pour toi". Je n'ai pas répondu à ce SMS. Je suis sous anti-dépresseurs et très mal! J'ai tout perdu!
Franck
Cette histoire peut vous sembler bien banale...Je suis gay, j'ai 41 ans maintenant, et je suis tombé sous le charme d'un homme marié.
Il y a deux ans, je me balade sur un site gay pour discuter, et un homme "bi" me contacte. Nous papotons. Il est sensible, gentil, drôle, mais marié. Il a deux enfants de 5 et 7 ans et une épouse qu'il aime. Je suis donc informé de la situation. Tous les soirs nous papotons, nous échangeons nos histoires intimes. Il a été abusé étant ado par un voisin. Son épouse ne le sait pas. De jour en jour je pense à lui souvent. Je sors moi même d'une rupture amoureuse qui a duré 9 ans... Finalement, je finis par le rencontrer et le soir nous avons un mal fou à nous quitter. Ca y est, je tombe amoureux ! C'est un déchirement lorsqu'il me raccompagne à la gare (il habite le Loiret et moi Paris à l'époque).
Il est commerçant : son affaire tourne mal, sa femme lui fait la tête car les dettes s'accumulent. Je fais mon possible, je les aide (il finit par me faire venir chez lui en racontant à son épouse que je suis une vieille connaissance ! Je m'adapte et accrédite ce mensonge). Les ennuis ne font qu'empirer et notre amour se renforce encore plus...Nous passons des moments d'intimité sous le toit familial, au risque de nous faire prendre. J'ai ce mec dans la peau et lui aussi m'aime, je le sens bien...
Comme vous l'imaginez, le temps fait son ouvrage : il culpabilise, sa femme commence à avoir des doutes sur moi et lui me demande de m'éloigner car 'ça craint"... Je souffre énormément de cette fuite. La faute me retombe dessus car je ne sais pas gérer mes émotions paraît-il... Nous ne nous voyons plus souvent : il prend ses distances, de peur sans doute qu'on découvre qui il est....
Bouquet final : je suis invité au 40 ans de son épouse (il en a 38). Les bisous et les attentions qu'ils manifestent envers elle me rende fou de douleur. Je prétexte une maladie imaginaire pour ne pas assister à cela et je passe ma soirée dehors à pleurer comme jamais... Il a compris : je termine la soirée et il m'ignore royalement... Je n'ai provoqué aucun scandale. Je rentre chez moi et pendant plusieurs semaines plus aucune nouvelle... Je souffre l'enfer, je veux en finir, mourir, ne plus rien savoir car je ne peux surmonter le chagrin qui me ronge.
Un soir de juin je reprends contact : il est toujours en difficulté avec son commerce et je continue de l'aider à distance. Depuis l'été dernier il me considère comme son "pote" dans ses attitudes et n'a plus aucune tendresse. Moi, je suis toujours accro : j'ai beau m'obliger à lâcher prise je n'y arrive pas. Et pourtant c'est de ma vie dont il est question...
Je ne regrette pas cette histoire, loin de là, mais comment lui faire comprendre qu'il a compté au-delà de tout pour moi... alors qu'il n'évoque jamais le sujet bien qu'il m'appelle tous les jours aujourd'hui encore. Que penser de son comportement ? Est-ce de l'amour, de l'affection, une question d'habitude? Je ne sais pas, mais au fond de moi je repense à ces moments magiques que j'ai vécus dans ses bras... J'espère qu'un jour il franchira le pas et saura vivre selon ses désirs car je crois sincèrement qu'il est gay, comme beaucoup d'hommes mariés, mais hétéro par obligation.
Si vous avez des avis sur la question que je me pose, alors n'hésitez pas à répondre à ce post.
Merci à vous.
JC
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Bonjour à tous,
Je viens aussi souvent sur ce site. Pas en tant qu'homme marié, mais comme petit ami complètement sous le charme d'un homme marié. J'essaie de le comprendre de mon mieux, mais ce n'est pas facile. (...)
Mon avis ne sera sans doute pas très objectif, mais vu de l'autre côté de la barrière, j'ai l'impression que cette prison - que je conçois très bien - est bâtie effectivement sur le mensonge et que seule la vérité peut en faire voler en éclats les barreaux. Alors comment vivre sa vie en ne faisant pas de tort à ses proches? Et bien en ne cachant rien, justement. C'est justement cette prison qui fait que vous croyez sans doute faire du tort à vos proches en disant la vérité. Non, en disant la vérité vous n'allez pas les mettre au tribunal puis en prison avec vous. Bien au contraire. Tout le monde sera libre. Vous ne pouvez pas dire à vos proches que vous êtes en prison. Vous ne pouvez que leur dire que vous n'y êtes pas, justement. Là est une grande partie du paradoxe que vous vous imposez. Une prison sur mesure, créée par vous, et que personne ne connait. La pire des prisons, plus cachée que n'importe laquelle. Sans espoir, sans visites, un lieu de non-droit.
De plus, si vous avez un petit ami - je parle de mon point de vue, donc -, sachez que celui-ci souffre doublement du fait que vous soyez en prison. Tout d'abord parce qu'il vous aime et n'aime pas vous voir souffrir, et ensuite, parce qu'il ne peut accomplir son amour au grand jour, avec un prisonnier derrière ses barreaux. Ce petit ami accepte de s'enfermer dans cette prison. Par amour. Et c'est triste.
Si j'avais pu choisir, j'aurais fui un tel amour qui est destructeur. Mais on ne commande pas ses sentiments, et je ne peux lutter contre. L'homme en prison ne peut faire plaisir à tout le monde et il fait ainsi souffrir son amant avant tout. Sortir de la prison permet de lever toutes les ambiguïtés, et tout simplement de vivre. Et comme je l'ai dit à mon ami. Il vaut mieux être aimé pour ce que l'on est qu'être aimé pour ce que l'on est pas. Moi, je l'aime pour ce qu'il est et je suis sûr que beaucoup de monde l'aimerait aussi pour ce qu'il est. Certains ne l'aimeraient cependant plus. Et alors? On ne peut pas plaire à tout le monde et je trouve malsain de cacher ce que l'on est pour plaire à certains. Nul besoin de faire cela. Pourquoi vouloir être aimé par les gens qui n'aiment pas ce que l'on est? Par ailleurs, si on prend cela sur le plan plus général, l'homosexualité est décriée par une petite poignée d'intolérants qui colportent des blagues devenues insidieusement 'le sens commun', et comportant des expressions comme 'sale pédé', 'tapette', qui n'ont pas vraiment de sens pour ceux qui les colportent, les diffusent mais qui atteignent leur cible en plein coeur tout de même. Comme une propagande manipulatrice -par essence- qui ferait accepter un axiome à la Société-bien-pensante. Non, il faut savoir dire non et ne pas leur donner raison. Et la Société bien pensante peut penser.
Quant aux enfants, oui, je comprends. Enfin, je crois comprendre. Mais ils ont besoin d'un papa sincère et combien d'enfants sont dans des familles séparées voire recomposées? Combien de divorces pour des raisons bien plus 'sordides'.
J'aimerais tant que mon homme puisse vivre sa vie pleinement. En dehors du fait que cette situation me rend malheureux, j'aimerais tout simplement le voir heureux. Parce que je l'aime. Et j'ose espérer que l'amour peut triompher de la 'bienséance' malsaine imposée, et qui met en prison des personnes tellement intéressantes. Les gens qui s'imposent une camisole de force sont sans doute suffisamment fous pour la mériter.
J'espère avoir aidé à dégrafer un peu la camisole.
Franck, mis en prison aussi. Par amour.