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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..
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Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Je te raconte mon histoire. J'ai 43 ans, et je ne pouvais accepter il y a plusieurs années mon homosexualité, et pourtant je le sais depuis tout petit que je suis comme ca, mais au collège il y a eu beaucoup de brimades, d'insultes, comme si ca se voyait, et j'en ai beaucoup souffert, ça m'a bloqué, je refusais d'être comme ca, en plus d'avoir un père homophobe, ca na pas arrangé la situation, alors j'ai rencontré une femme, et je me suis marié pour faire comme tout le monde et me sentir "normal" j'ai eu trois filles avec ma femme, ça je ne le regrette pas je les adore, mais il y a 6 ans, tout m'a rattrapé, je me sentais mal dans ma peau, sexuellement rien allait avec ma femme, je ne pensais qu'aux hommes, donc j'ai commencé à voir des hommes et à me cacher, à raconter des mensonges à ma femme et ça a duré un an, puis je suis parti sans rien dire pendant un week-end, tous le monde me cherchait, je suis revenu et j'ai dit à ma femme que j'aimais les hommes, elle m'a supplié de rester, que j'allais faire du mal aux enfants, donc j'ai capitulé et je suis resté. Mais ce n'était pas la solution. Plus les jours, les mois, les années passaient et plus je me sentais mal, je commençais à sombrer dans la dépression, ce que je vivais ce n'étais pas ma vie, je n'étais pas moi, j'étais quelqu'un d'autre, je ne pouvais plus. Donc il y a un peu plus d'un an j'ai décidé de tout plaquer, de partir du foyer familial, et j'ai fait mon coming-out à toute ma famille, femme, enfants, parents, frères, soeurs, oncles, tantes, amis, le jour de mon départ. Ca a été très brutal pour eux tous, je le sais mais ça a été un soulagement pour moi. je sais que ma déclaration a fait beaucoup de mal, ça a été très très dur moralement, pour moi et pour les autres. la plupart des personnes on pas trop mal pris la chose, sauf bien entendu ma femme et mes filles, qui ont toujours un an après du mal à l'accepter. Sinon mon père m'a rejeté, mais pour ça je m'y étais préparé. Le plus dur pour moi, c'est l'imcompréhension de mes filles, ça j'ai beaucoup de mal. Vont-t'elles l'accepter un jour je l'espère de tout mon coeur.
Sinon j'ai rencontré un homme que j'aime à la folie, et il m'a demandé de vivre avec lui, chose que je vais faire. Mais j'appréhende la réaction de mes filles et de mon ex-femme, le jour ou je partirai chez lui. mes filles voudront-t'elles le rencontrer, et venir chez lui quand je les aurai en garde le week-end et en vacances, ceci va être encore un autre combat à mener, et qui pour moi ne sera pas des plus faciles. Il faut que je le réussisse pour vivre heureux et mieux dans ma peau. Donc voilà je terminerai en disant que la vie n'est qu'un combat perpétuel, que l'on doit gagner absolument pour s'en sortir, et que je vous raconte tout ça avec un noeud au ventre et les larmes au yeux. Voilà la fin de mon témoignage.
Stéphane