cheminement
témoignages
cogitations
bonus
un forum pour échanger
marié et homo: mon parcours

des textes qui m'ont aidé

des poèmes

s'accepter homo

Marié mais gay: choisir?

Père divorcé gay: être enfin soi!

Amant d'un homme marié



Marié et homo, je fais quoi de ma vie? Mes réflexions, mes choix...

être gay

être bisexuel

coming-out



films

romans

billets selon l'humeur



forum ex hétéros


Un chemin d'acceptation de soi

 

bonheur de sortir du placard

Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..

Si vous souhaitez pouvoir accéder à ce site même en cas de changements dans l'hébergement, merci d'enregistrer cette adresse: poemesgays.over-blog.org

Bonne lecture ...

Cyrille

Pour m'écrire / témoigner:

cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact

Aller à l'accueil du blog

Plan du blog

 

Abonnez-vous

pour être averti des nouveaux articles publiés.
 

"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade

_____________________

SOS Amitié - Un mal des mots- 0238622222

_____________________

Liens sur le thème

"ex hétéro"

 

_____________________

recherche sur le blog par mot-clé

 

 

_____________________

Erotique gay

Quand ça sent fort le mâle! - Nouvelles érotiques gays bien sales

 

_____________________

Rechercher un mot sur le site ...

Partages entre nous (vos commentaires)

Vous pouvez échanger avec les autres lecteurs du blog via les commentaires. Voici les dernières discussions actives:
 
Salut,
Je vis la même chose mais du point de vue de ton compagnon. Je comprends que ce soit douloureux pour toi.
En fait, je crois que le but n'est pas de souffrir dans une relation mais au contraire que cette relation te permette de vivre vraiment et de t'y sentir bien, de t'y sentir reconnu et en sécurité.
A mon sens, vous avez besoin de discuter tous les 2, tous les 3 et aussi d'exprimer vos besoins respectifs, vos limites... en espérant que vous trouviez un chemin qui vous convienne, à vous deux, à vous 3 (puisque vous êtes 3 dans cette barque).
Prends soin de toi. Tu dois avant tout penser à toi et à ta santé dans cette relation.
 
Bonjour
Beaucoup de commentaires ici me rappellent ce qu’est ma vie.
40 années de double vie, 3 beaux enfants et 3 petits-enfants, j’ai 63 ans.
J’ai sacrifié mes désirs , j’ai joué mon rôle de mal hetero avec au fond de moi la honte d’être « pas normal «.
Mais finalement je m’aperçois que je ne suis pas seul.
Mais maintenant je pense que pour moi c’est peine perdue d’espérer rencontrer enfin ces bras virils dans lesquelles je pourrais me blottir.
Rencontrer enfin quelqu’un et savoir que lui aussi pense à moi.!
Bon courage à vous tous.
Alain
 
Plus de 10 ans ont passé sur mon témoignage et me revoilà, heureux, épanoui, comblé.
Le chemin est long, il est sinueux, difficile, inévitable...
Surtout, il en vaut la peine !
Après de longues périodes, hantées par le doute et la culpabilité, j'ai franchi le pas. J'ai "avoué", plutôt partagé avec celle qui était mon épouse, ce que je vivais.
Elle s'est montrée attentive, respectueuse, intelligente.
Nous no
us sommes quittés quelques mois après. Elle est devenue après un temps nécessaire de "digestion", ma meilleure amie.
La maman de nos enfants et la seule femme de ma vie, est pour moi précieuse.
Depuis lors, je partage mes jours avec mon époux, charmant et aimant, coquin et câlin. Nous nous sommes rencontrés et ne nous sommes plus jamais quittés, voici déjà plusieurs années.
Notre vie d'avant nous a construit, elle nous a permis d'être ce que nous sommes aujourd'hui. Je partage avec lui ce que seuls les hommes comme vous, lui et moi peuvent comprendre.
Je vous souhaite de vous réaliser, d'être enfin vous.
Croyez-y, la plénitude est au bout du chemin !
Carpe Diem...
 

prisonnier

Je relongeais ces longs couloirs à la lumière blafarde, couloirs étroits, où résonnaient mes pas, le bruit de ma démarche heurtait les murs et les portes fermées me suffoquaient comme si j'allais à nouveau pénétrer une de ces cellules grises...Puis je me suis réveillé, en sursaut, mon oreiller trempé, le corps ruisselant d'une nuit trop chaude. Pourtant, il faisait froid dans la chambre, et en regardant l'heure, je me suis rendu compte que je n'avais fait qu'un rêve... Toute ma vie (je ne suis pas si vieux) venait de me revenir, en un instant, comme un défilé imperturbable d'images, de sons, de visions, de couleurs, de pensées, d'impressions...
Toute une vie d'enfermement, de renoncements, de non-dits, d'échappatoires, de défilement, toute une vie qui avait commencé un beau jour où...

Ce jour là, âgé de 7 ou 8 ans je ne sais plus exactement, je fus confronté pour la première fois à ma réalité. Je ne sais même plus comment c'est venu, mais ça s'est affiché, gravé dans ma mémoire à jamais. Ma mère venait de m'expliquer, avec ses mots à elle, et en cette époque pas si lointaine, mais avec une gêne perceptible, le sens du mot homosexualité:

- M'man, c'est quoi un homosexuel ?
- C'est dégueulasse, c'est un homme qui couche avec un autre homme!
Point.
Cette définition, pour lapidaire qu'elle soit, m'est restée dans la caboche. Je ne savais pas encore pourquoi, mais elle s'accrochait, rien à faire...
"C'est dégueulasse de dormir avec un garçon ? Pourtant, quand mon cousin vient à la maison, il dort avec moi..."
Je gardais mes réflexions innocentes pour moi.
Il m'étais bien arrivé d'entendre des choses compliquées dans la cour de l'école, ou dans le square de notre cité HLM, de la part des plus grands : "t'es qu'une tapette". "Sale PD", Pédale". De la part de ces garçons que je regardais déjà avec envie, avec admiration, cela faisait office de vérité sacrée, de parole non contestable...
Je compris assez vite que ces noms d'oiseaux n'avaient rien d'amical. Même si je n'en saisissait pas le sens exactement, eux non plus probablement d'ailleurs.
A l'école primaire, j'étais plutôt solitaire, bon élève. A part ça, quelque chose me différenciait des autres, quelque chose d'indiscible, d'inexplicable, comme des barreaux imaginaires qui me séparaient du commun des mortels de la cour de récré.
Au foot, c'était pareil, même pire. Mon père avait voulu que je fasse du sport. Par dépit, j'avais choisi le foot. Je n'étais pas très volontaire, je préférais aller chez ma grand-mère, le mercredi, regarder Goldorak et jouer dans la cour.
Elle au moins, elle ne faisait pas chier, elle m'appelait à 16h : "Erwan, le thé est servi", et il y avait des douceurs à la confiture qui tranchaient tellement avec ce monde de brutes...
Mais c'était un nouveau barreau que je rajoutais, inconsciemment, à ma porte blindée !
Comment aurais-je fait autrement ? On me disais fragile, le fi-fils à maman, toujours dans ses jupons, isolé, raillé car incapable de faire une reprise de volée...
"T'es pas une fille nom de dieu" résonnait étrangement en moi...

 

 

Non, je savais que je n'étais pas "une fille", comme ils disaient. Mais je savais que je n'étais pas comme les autres garçons. Et j'ai eu ma révélation lorsque mon grand frère, aîné de deux ans, a commencé à flirter, lui, avec des nanas.
Ca m'a d'ailleurs choqué, allez savoir pourquoi, cet été là. Je l'ai vu embrasser cette estivante, et il a essayé de me refiler sa petite soeur...
J'ai fui, comme un prisonnier acculé à ses quatre murs mais qui trouve quand même le recoin où se cacher...J'ai ajouté un nouveau barreau à ma porte !

 

sortir

 

Le collège est arrivé. Déjà, au primaire, je gardais ces images merveilleuses de jolis garçons de ma classe, les plus beaux, allez savoir pourquoi.
Mais là, la chose, cette chose étrange dans le corps, prenait âme d'une façon plus concrète, une envie indescriptible de toucher, de sentir, d'embrasser, comme les autres, mais pas comme les autres.
Tandis que mon frère collectionnait les petites copines, je collectionnais les rêves, je me réfugiais dans des mondes imaginaires, construits par moi et pour moi, seul, je décidais enfin du début et de la fin, dans un happy end tranquille, confortable, et j'accrochais encore, un nouveau barreau à ma porte.
Ma première 4e, deux filles de la classe m'ont fait subir le martyr. Elles se sont acharné sur ce gars timide, rougissant, et puis, et puis...c'était des filles ! Une peur trouble s'est installée. Dans ces années 80, on ne discutait pas beaucoup en famille de ces choses là, chacun faisait son parcours.
Le mien devait être semé d'embuches !
Comme un phénix, je me suis pourtant redressé, j'ai commencé ma longue carrière de menteur, ou plutôt d'acteur d'une pièce que je n'avais pas écrite, dont les actes se déroulaient tous les jours, mais où je pouvais malgré tout boter en touche, sous des prétextes inimaginables, des excuses qui semblaient me tomber du ciel.
Car malheureusement, triste paradoxe, je plaisais encore à des filles. Un jour, une copine de lycée, plus vieille que moi, me ramena en voiture. A l'entrée de ma rue, elle me dit "tu me fais un bisou ?" Moi, comme un niais, je croyais encore à l'innocence des rapports, je l'ai embrassée sur la joue. "Non, pas là !" m'a-t-elle dit, et là j'ai compris, moi qui ne m'imaginait pas désirable puisque ne désirant pas ! J'ai rajouté un barreau à ma prison, un plus gros peut-être !
Quelques années avant pourtant, j'avais eu une expérience avec un garçon, mais pour lui comme pour moi, cela devait répondre du hasard, de l'anecdote...

 

Cour d'appel

 


Je suis passé en appel. La première condamnation a été confirmée, renforcée même. Prison ferme, interdiction de s'évader, surveillance jour et nuit ! A la télé dans ma cellule, il n'y avait que des programmes réprobateurs : La Cage aux Folles... Ces rires gras des matons de mon quotidien me soufflaient comme un vent mauvais, résonnaient dans ma tête comme un message subliminal :
"Non tu ne peux pas être cela, ce n'est pas possible, c'est dégueulasse, les autres ne sont pas comme cela"
Pourtant, au travers des barreaux, je voyais au loin des désirs naître, grandir, des fantasmes devenir obsessions, mais jamais personne, au parloir, ne venait me l'expliquer.
Je suis donc entré en mode clandestin, je me suis évadé quelques fois: un site minitel (que ça doit paraître désuet aux taulards d'aujourd'hui), les annonces dans le gratuit du coin, l'entrée d'une boîte homo où poireautaient deux trois mecs attendant l'entrée, tandis que mon entourage riait aux éclats "ah regardes, c'est des PD !".
Nouveau barreau.
A la fac, ça n'a pas changé. Les barreaux étaient trop soudés, impossible de les scier comme ça, avec une simple lime à ongles ! Pourtant, il y eu cette rencontre avec J. pendant les grèves de 95. Lui était sorti, et criait haut et fort qu'il était libre... Peut-être trop fort pour moi, qui n'avait qu'à bien me tenir si je voulais être libéré en conditionnelle...
Car je n'ai pu me libérer que plus tard, malgré l'évolution du dehors.

 

 

 

Dernier jugement

 


évasionCe mois de mai 2004, il faisait décidément trop beau pour rester enfermé ! La vie suivait son cours, la mienne aussi, j'étais heureux sans l'être...
A 30 ans, condamné depuis 15, je me suis conditionné à sortir.
C'est une amie qui venait souvent au parloir qui m'a donné les clefs de ma porte de prison. Elle m'a tendu cette perche que j'attendais depuis tellement longtemps pour escalader ce p***** de mur et, plutôt que d'hésiter comme d'habitude, comme trop longtemps, j'ai franchi le pas, je suis descendu, j'ai couru sans réfléchir, puis j'ai grimpé aux 2e mur, puis j'ai couru encore, essouflé, le coeur battant à déraison, avec une sorte d'ivresse indescriptible, une peur immense aussi, devant ce champ de liberté qui m'était soudain offert, moi qui n'avait connu que les quatre murs de ma cellule dorée !

 

Epilogue

 


Quelques jours plus tard, j'ai revu mes juges. Une soixantaine, peut-être plus...je ne sais plus. A chaque audition, j'ai cru retourner en taule, et en reprendre pour plus long. Mais à chaque fois, ma liberté a été affirmée.
Mais non, c'était fini, comme un sale cauchemar, comme cette nuit où je me suis réveillé en sueur, où j'ai regardé l'heure, et où j'ai compris que je venais de me mettre 15 ans de prison ferme tout seul.
Et eux, ces c**s de juges, n'en étaient plus, ils avaient jeté leur robe d'hermines en me faisant comprendre que ce n'était qu'un déguisement, pour une pièce en trois actes qui venait de s'achever sous les applaudissements d'un public avenant.
Dans les loges, quel succès, on a tous trinqué, et ils m'ont dit :

 

 

 

 

"Et alors ?"... 

 

enfin-libre.jpg

Nathan

Source: et-alors.net

commentaires

1
J'ai bientôt 49 ans...je ne me souviens plus la dernière fois que je me suis amusé...insouciant....simplement libre....il y a plus de 30 ans!!! J'ai tellement appris...tout reste confus...je suis si fatigué. J'ai eu de nombreuses petites amies (plus de 10 ans chaotique avec la "dernière"), j'ai un fils de plus de 20 ans. J'ai mis mon courage a l'épreuve ( forces spéciales , ring de boxe....et j'en passe) , j'aimerai tant me laisser aimer et je peut plus....trop tard....j'ai appris a jouer de la musique....et maintenant....j'aimerai tant jouer, chanter, partager ,m'amuser et aimer. J'ai consulté des psy...j'ai essayé... des amis m'on tendu la main....mais rien!!!!!!! J'ai repoussé tout le monde....des années et des années de solitude....je n'ai plus de force et mon cœur ne peut plus
Répondre
V
Bonjour 1loops,<br /> Ton message m’atteint. Je suis triste de lire ca. J’espère que depuis 4 ans tu as repris du poil de la bête en te te débarrassant des mauvaises idées et en prenant de bonnes resolutions, celles qui sont souvent les plus simples. Vois tu, moi aussi a 50 ans, je ne demande qu’à revivre des moments d’insouciance, ceux que j ‘avais il y a bien longtemps, passe un week end avec un copain discuter de tout ca et profiter de la vie, sans réfléchir, sans compter, sans ressasser, sans broyer du noir. Un bon repas, de la complicité, beaucoup de tendresse, tout cela vaut mieux que le meilleurs psy. Enfin cesser de se faire chier avec les vies, les preoccupations et les conversations plates des heteros. J’ai réappris a me lâcher, et crois moi, ca fait du bien ! N'hésite pas à reprendre contact si mon experience peut t’aider<br /> Bien a toi,
A
Bonjour,<br /> Ton message est récent, où en es tu ?<br /> Moi je suis en pleine dépression, suite à un coming out forcé par un burn out !<br /> Je vois aussi un psy, c'est le 4ème, je n'arrive plus à vivre ! Je ne profite même plus de mes enfants !
P
<br /> Bonjour ? Je refuse l'homophobie comme je refuse l'antisémitisme ? Je cherche à comprendre moi qui aime mon corps d'homme avec ce si beau pénis !!Cependant je suis aussi attiré par des<br /> hommes jeunes bien faits ? Je ne pense pas au sexe pour cou cher vu mon titre de pasteur protestant ? Mais j'aime mâter de beaux mecs qui ont tout pour plaire tant ils sont craquants ? C'est beau<br /> un mâle en érection ! Tendresse et bises intimes ! Philippe<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
F
<br /> Quelle belle métaphore, c'est un texte magnifique dans lequel beaucoup d'entre nous peuvent se reconnaître. Je ne me rappelle plus très bien l'age que j'avais, je devais avoir entre 7 et 8 ans où<br /> j'ai senti que j'étais plus sensible à l'image de l'homme que celle de la femme.<br /> <br /> <br /> Difficile de grandir avec cette pression sociale et la dureté des mots qui fusent dans les cours d'école. Enfant, nous sommes influencés par la peur de nos parents qui eux mêmes ont été éduqués<br /> avec une représentation négative de l'homosexualité : "c'est mal, ce n'est pas normal, tu es malade, on va te soigner, etc..."<br /> <br /> <br /> Moi aussi, j'ai grandi avec cette peur qu'une personne découvre mon secret. J'ai tout fait pour cacher cette attirance pendant de longue année et construire une image derrière laquelle je me suis<br /> protégé. Je n'ai pas été victime de collibets mais j'ai grandi isolé dans ma famille, à l'école. Avec du recul, je pense que les personnes qui m'entouraient, sentaient que j'étais différent mais<br /> pensaient que j'étais juste timide, introverti.<br /> <br /> <br /> Je me retrouve dans cette notion de prison, moi j'ai pris 26 ans.<br /> <br /> <br /> Durant des années, j'ai usé de tous les stratagèmes pour refuser mon homosexualité. J'étais en souffrance au moment de l'adolescence où j'ai été amoureux en secret de mes potes, j'étais déjà<br /> content d'avoir cette relation privilégière et je caressais l'espoir au fond de moi qu'un jour l'un d'entre eux me fasse une déclaration ... malheureusement pour moi, ça n'est jamais arrivé.<br /> <br /> <br /> J'ai continué à grandir avec cette frustation et ce désir des hommes. J'ai essayé de me convaincre que c'était de l'ordre du fantasme.<br /> <br /> <br /> Puis, je suis rentré dans ma vie d'adulte avec toujours cette petite voix dans ma tête qui me harcelait :"quel beau mec, il a un joli petit cul ... j'aimerais le déshabiller pour le voir nu, le<br /> toucher, sentir son corps sur le mien..."<br /> <br /> <br /> L'arrivée d'internet a été une sorte de soupape où je pouvais "réaliser" mes fantasmes. Discuter avec des mecs qui avaient les mêmes attirances que moi. Derrière la toile, j'avais le sentiment de<br /> pouvoir faire ce que je voulais sans que personne de mon entourage ne se rendent de mes désirs. Merci à tous ces mecs avec qui j'ai pu échangé ou même contribué à mon éducation sexuelle à travers<br /> des webcams bien que je me trouvais pathétique d'en arriver là.<br /> <br /> <br /> Je devais avoir entre 23 et 25 ans quand j'ai décidé de passer le cap. J'ai rencontré 3 hommes avec lesquels j'ai fait du "touche pipi". Et j'ai arrêté parce que je "trouvais" ça sale.<br /> Aujourd'hui, je me rends compte que c'était simplement le fait que je n'étais pas encore prêt à assumer, c'était trop difficile.<br /> <br /> <br /> Alors, j'ai souhaité me remettre sur les rails, rentrer dans la "norme", j'ai rencontré une femme avec qui je suis resté 8 ans et je me suis marié. J'ai vécu des années de bonheur mais cette voix<br /> était toujours présente en moi et la frustation devenait de plus en plus présente. Malgré l'amour que me portait ma femme, elle ne pouvait pas assouvir tous mes désir.<br /> <br /> <br /> J'ai eu une opportunité professionnelle qui m'a permis de quitter le domicile conjuguale. La semaine, j'avais une vie de célibataire. J'ai profité de cette occasion qui m'était donnée pour<br /> prendre le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment. Durant cette période, j'ai connu quelques hommes avec qui j'ai pris beaucoup de plaisir. C'est là que j'ai compris que j'étais prêt à<br /> assumer mon homosexualité. J'ai commencé à en parler auprès d'amis très proche de moi qui m'ont beaucoup soutenu jusqu'au jour où j'ai rencontré l'homme avait qui j'avais envie de construire<br /> quelque chose. <br /> <br /> <br /> J'avais 34 ans, j'ai annoncé avec beaucoup de difficulté à ma femme que j'étais gay avant d'engager une relation avec l'homme qui m'avait fait tourné la tête et nous sommes toujours ensemble<br /> aujourd'hui après plus de 2 ans.<br /> <br /> <br /> Le moment où j'ai décidé de faire mon coming out, je l'ai fait en 15 jours. J'ai annoncé à mes amis, ma famille qui j'étais vraiment. Je dois avouer que j'ai beaucoup de chance car les personnes<br /> qui m'entourent ne m'ont pas jugés et souhaitaient que je sois heureux, c'est qui était le plus important pour eux.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui, je me sens bien, heureux, épanouï, amoureux comme je ne l'ai jamais été. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir eu d'enfant.<br /> <br /> <br /> Cependant, j'ai le sentiment d'avoir grillé des étapes, d'avoir été trop vite. Aujourd'hui, je souhaite rentrer en contact avec l'association LGBT de Nantes pour rencontrer des personnes qui ont<br /> eu le même parcours que moi. Je souhaite pouvoir les personnes en difficultés, leur faire partager mon expérience.<br /> <br /> <br /> J'ai eu différentes expériences sur la toile mais c'est la première fois que je parle de moi et de mon expérience.<br /> <br /> <br /> Alors aujourd'hui, si je peux aider des personnes à sortir de prison... j'en serais heureux<br />
Répondre
A
Nouveau message pour te communiquer mon mail.
A
Bonjour Fred,<br /> Es-tu toujours dans cette association LGBT de Nantes ? Aides-tu d'autres personnes à sortir de leur prison ? J'ai besoin d'aide, je souffre, j'ai envie d'en finir... Je suis allé plus loin que toi dans mon refoulement car aujourd'hui j'ai des enfants, mais ma vérité a éclaté à mon insu et ma vie n'a plus de sens. Merci
L
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je voulais simplement dire que je trouve ce poème magnifique. C'est la deuxième fois que je le relis, et il me procure toujours les mêmes émotions. Je me reconnais vraiment dans ce poème, même si<br /> j'ai 20 ans. J'ai laissé passé le temps, en me disant "plutard, c'est n'est pas urgent". Mais aujourd'hui je ne peu plus avancer. Je me suis moi aussi enfermé dans une prison, et maintenant<br /> j'aimerai en sortir Le problème est que les barreaux sont trop bien soudés. Comment en sortir ? Se peut-il que je m'échappe par le petit trou que j'ai déjà creusé, caché dans un coin de ma<br /> cellule ? Ou bien dois-je moi aussi affronter mes juges ? Je ne sais pas. Je laisse encore le temps s'écouler... avec l'espoir de voir un jour prochain la lumière.<br />
Répondre
T
<br /> Salut Luc,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'aimerais correspondre avec toi car nous sommes plus ou moins dans la même situation.<br /> <br /> <br /> J'espère que tu liras ce message.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A+<br />
Répondre
D
<br /> Trés beau texte qui me met face à une réalité à laquelle je me retrouve . PRISONNIER!<br /> <br /> <br /> Prisonnier parce que j 'ai honte , honte d'être gay? Ca paraît idiot , pourquoi avoir honte ? Mais je suis perdu ...Je ne sais plus .Que dire, Que faire ? Le dire au fort risque d'^étre renié par<br /> sa famille  ou garder le silence afin de garder celle-ci?<br /> <br /> <br /> Je suis tombé sur ce site par hasard , car je suis perdu, je ne sais plus . J'ai 20 ans et j'ai peur... Peur de quoi? Moi-même je ne sais pas !<br /> <br /> <br /> Les filles ne m'interessent et ne m'attirent vraiment pas , me suis-je donner perpétuité et à ne jamais connaitre le grand amour , le vrai!<br /> <br /> <br /> Dois-je rester célibataire toute ma vie et rester prisonniers ? Ou comment le dire en gardant sa famille ....<br />
Répondre
J
<br /> <br /> Suite de mon commentaire n7:<br /> <br /> <br /> En fait, après l'annonce de ma femme, je suis aller dans un sauna... et j'ai annoncé à ma femme que j'avais eu une aventure, mais sans préciser avec qui, comment etc... Cela a prolongé les<br /> discussions. J'ai insisté pour la faire déculpabilisé au maximum et puis nous sommes arrivé ensemble à la conclusion qu'il fallait plutôt nous séparer juste après avoir publié mon commentaire.<br /> <br /> <br /> Nous avons je pense bien réussi à gérer la situation auprès des enfants qui ont bien compris. Ma fille de 10 ans l'a résumé à une de ses cousines dont le divorce des parents se passait mal :<br /> « Mes parents ne s'aime plus d'amour, mais d'amitié, et pour que cela reste comme cela il vaut mieux qu'il ne vivent plus ensemble ».<br /> <br /> <br /> De mon coté, je me suis senti libéré et j'ai fait pas mal de rencontres en fixant mes propres règles et en me faisant plaisir. J'ai annoncé mon homosexualité à quelques rares personnes, mes<br /> frères (mes parents étant décédés) et quelques amis. Mais ni à mes enfants,ni à ma femme pour le moment. Le divorce est engagé mais pas encore réalisé...<br /> <br /> <br /> Depuis quelques semaines je revoie un homme rencontré au sauna très régulièrement.... Je suis enfin bien avec moi même.... soit 2 ans après le début de la crise de mon couple...<br /> <br /> <br /> Reste encore à en parler à un moment ou un autre aux enfants...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Je suis aussi marié. j'ai 49 ans et depuis presque 4 ans j'aime un homme. Ce n'est pas simple. Je dois souvent mentir à ma femme et inventer des RV bidons pour passer du temps avec lui, et dormir<br /> contre lui quelques nuits. mes enfnats sont étudiants, et donc grands. Je pense de plus en plus à quitter ma femme pour vivre avec celui que j'aime. pourtant j'aime aussi ma femme mais je n'ai<br /> plus du tout d'attirance pour son corps, cela ne m'interresse pas. pourtant je ne regrette pas d'avoir passé 25 ans avec elle car ensemble nous avons 3 beaux enfants et sans ces années ensemble<br /> ils ne seraient pas là. Mais bon je dois prendre un.e décision un de ces 4. J'attends de parler avec d'autres mecs dans ma situation.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
G
<br /> <br /> bjr ,<br /> <br /> <br /> j ai 41ans , et j ai pris aussi pas mal d annees ... la fin approche , je le sens , et le plus important est de" sentir " , justement ...le chemin est long , c est vrai !!! mais tt vos coms me<br /> donnent la peche , et l envie de me bouger ! merci , vraiment , a tous .<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
F
<br /> <br /> Iram,<br /> <br /> <br /> Ce que tu éprouves pour ta femme c'est sans doute de l'affection. Et c'est normal. Pense à ton petit ami. Je crois que tu n'imagines même pas l'intensité de ses souffrances.<br /> <br /> <br /> Le regard des autres sera là si tu franchis le pas. Et alors? As tu le droit de vivre ou non?<br /> <br /> <br /> Tu sais, j'étais vraiment un homme très solide, mais je suis devenu dépressif à cause de cette relation. Je me meurs. Essaie de comprendre ton petit ami.<br /> <br /> <br /> J'espère que mes mots auront servi un peu à quelque chose. Même si ce n'est pas à moi.<br /> <br /> <br /> Franck<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre