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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..
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Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Le réveil sonne. Je me lève avec difficulté, il est 6 heures du matin.
Je descends prendre mon petit déjeuner.
Le café est trop chaud, je me brûle.
Je monte prendre ma douche, j'y resterais bien 1 heure.
Je m'habille doucement, qu'est ce que je vais mettre aujourd'hui ?
Le regard des autres, insupportable, il me faut quelque chose de sobre.
Je vais prendre le bus, je m'efforce de ne pas regarder ceux qui m'attire.
Solitude, prison d'air, je ne montre pas qui je suis.
Je rencontre mes amis, savent-ils qui je suis vraiment ?
Aujourd'hui c'est encore halloween, je porte un masque, comme toujours.
Je désespère, je sombre, je suffoque, où est la sortie ?
Mes amis aiguillent mon regard, je fais semblant d'être intéressé.
J'ai envie de tourner la tête dans l'autre sens.
Le journée se poursuit.
Je ris, je peins le paysage à mon gré, suis-je un bon peintre ?
Suis-je le peintre que je voudrais être ?
La journée est fini.
Je suis seul, encore.
Je dois rentrer, il faut que je sois discret.
Pourquoi est-ce que je fais ça ?
Mes amis, mes parents, mes frères et soeurs, insoutenables.
Dans ma chambre, enfin.
Mes pensées s'évadent.
Je rêve, je repense violemment à tout ce que j'ai refoulé.
Combien de temps la pièce va t-elle durer ?
Ma mère m'appelle, je reviens sur Terre.
Pourquoi ne pas rester là où j'étais ?
Il faisait chaud, si chaud.
Il fait froid ici, où est mon manteau ?
Je m'endors, mes pensées, je ne les contrôle plus.
Je m'en veux, je suis faible.
David contre Golliath, comment vaincre ?
Je suis en train de rêver.
mon masque ? je l'ai encore.
Trouverai-je un jour la force de l'enlever...
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Voilà ça c'était moi il y a environ 4 mois.
Maintenant ça va beaucoup mieux, j'ai rencontré des gens super et fait plusieurs CO. Parfois involontaires ...
Ceci est un message pour tous ceux qui se reconnaîtront dans ces quelques lignes.
Je sais que c'est dur d'affronter ce monde seul chaque jour, que la solitude est le poison de l'âme et que mentir aux autres, se mentir à soi-même est difficile.
Mais retenez ceci : même si vous avez le cafard, même si la vie vous insupporte, accrochez-vous à cette petite lumière, cette porte entrebâillée par laquelle les doux rayons de lumière s'échappent ... parce que cette porte, c'est celle de votre placard, et vous l'ouvrirez un jour ... soyez-en sûr.
Freeself
Je relongeais ces longs couloirs à la lumière blafarde, couloirs étroits, où résonnaient mes pas, le bruit de ma démarche heurtait les murs et les portes fermées me suffoquaient comme si j'allais à nouveau pénétrer une de ces cellules grises...Puis je me suis réveillé, en sursaut, mon oreiller trempé, le corps ruisselant d'une nuit trop chaude. Pourtant, il faisait froid dans la chambre, et en regardant l'heure, je me suis rendu compte que je n'avais fait qu'un rêve... Toute ma vie (je ne suis pas si vieux) venait de me revenir, en un instant, comme un défilé imperturbable d'images, de sons, de visions, de couleurs, de pensées, d'impressions...
Toute une vie d'enfermement, de renoncements, de non-dits, d'échappatoires, de défilement, toute une vie qui avait commencé un beau jour où...
Ce jour là, âgé de 7 ou 8 ans je ne sais plus exactement, je fus confronté pour la première fois à ma réalité. Je ne sais même plus comment c'est venu, mais ça s'est affiché, gravé dans ma mémoire à jamais. Ma mère venait de m'expliquer, avec ses mots à elle, et en cette époque pas si lointaine, mais avec une gêne perceptible, le sens du mot homosexualité:
- M'man, c'est quoi un homosexuel ?
- C'est dégueulasse, c'est un homme qui couche avec un autre homme!
Point.
Cette définition, pour lapidaire qu'elle soit, m'est restée dans la caboche. Je ne savais pas encore pourquoi, mais elle s'accrochait, rien à faire...
"C'est dégueulasse de dormir avec un garçon ? Pourtant, quand mon cousin vient à la maison, il dort avec moi..."
Je gardais mes réflexions innocentes pour moi.
Il m'étais bien arrivé d'entendre des choses compliquées dans la cour de l'école, ou dans le square de notre cité HLM, de la part des plus grands : "t'es qu'une tapette". "Sale PD", Pédale". De la part de ces garçons que je regardais déjà avec envie, avec admiration, cela faisait office de vérité sacrée, de parole non contestable...
Je compris assez vite que ces noms d'oiseaux n'avaient rien d'amical. Même si je n'en saisissait pas le sens exactement, eux non plus probablement d'ailleurs.
A l'école primaire, j'étais plutôt solitaire, bon élève. A part ça, quelque chose me différenciait des autres, quelque chose d'indiscible, d'inexplicable, comme des barreaux imaginaires qui me séparaient du commun des mortels de la cour de récré.
Au foot, c'était pareil, même pire. Mon père avait voulu que je fasse du sport. Par dépit, j'avais choisi le foot. Je n'étais pas très volontaire, je préférais aller chez ma grand-mère, le mercredi, regarder Goldorak et jouer dans la cour.
Elle au moins, elle ne faisait pas chier, elle m'appelait à 16h : "Erwan, le thé est servi", et il y avait des douceurs à la confiture qui tranchaient tellement avec ce monde de brutes...
Mais c'était un nouveau barreau que je rajoutais, inconsciemment, à ma porte blindée !
Comment aurais-je fait autrement ? On me disais fragile, le fi-fils à maman, toujours dans ses jupons, isolé, raillé car incapable de faire une reprise de volée...
"T'es pas une fille nom de dieu" résonnait étrangement en moi...
Non, je savais que je n'étais pas "une fille", comme ils disaient. Mais je savais que je n'étais pas comme les autres garçons. Et j'ai eu ma révélation lorsque mon grand frère, aîné de deux ans, a commencé à flirter, lui, avec des nanas.
Ca m'a d'ailleurs choqué, allez savoir pourquoi, cet été là. Je l'ai vu embrasser cette estivante, et il a essayé de me refiler sa petite soeur...
J'ai fui, comme un prisonnier acculé à ses quatre murs mais qui trouve quand même le recoin où se cacher...J'ai ajouté un nouveau barreau à ma porte !
Le collège est arrivé. Déjà, au primaire, je gardais ces images merveilleuses de jolis garçons de ma classe, les plus beaux, allez savoir pourquoi.
Mais là, la chose, cette chose étrange dans le corps, prenait âme d'une façon plus concrète, une envie indescriptible de toucher, de sentir, d'embrasser, comme les autres, mais pas comme les autres.
Tandis que mon frère collectionnait les petites copines, je collectionnais les rêves, je me réfugiais dans des mondes imaginaires, construits par moi et pour moi, seul, je décidais enfin du début et de la fin, dans un happy end tranquille, confortable, et j'accrochais encore, un nouveau barreau à ma porte.
Ma première 4e, deux filles de la classe m'ont fait subir le martyr. Elles se sont acharné sur ce gars timide, rougissant, et puis, et puis...c'était des filles ! Une peur trouble s'est installée. Dans ces années 80, on ne discutait pas beaucoup en famille de ces choses là, chacun faisait son parcours.
Le mien devait être semé d'embuches !
Comme un phénix, je me suis pourtant redressé, j'ai commencé ma longue carrière de menteur, ou plutôt d'acteur d'une pièce que je n'avais pas écrite, dont les actes se déroulaient tous les jours, mais où je pouvais malgré tout boter en touche, sous des prétextes inimaginables, des excuses qui semblaient me tomber du ciel.
Car malheureusement, triste paradoxe, je plaisais encore à des filles. Un jour, une copine de lycée, plus vieille que moi, me ramena en voiture. A l'entrée de ma rue, elle me dit "tu me fais un bisou ?" Moi, comme un niais, je croyais encore à l'innocence des rapports, je l'ai embrassée sur la joue. "Non, pas là !" m'a-t-elle dit, et là j'ai compris, moi qui ne m'imaginait pas désirable puisque ne désirant pas ! J'ai rajouté un barreau à ma prison, un plus gros peut-être !
Quelques années avant pourtant, j'avais eu une expérience avec un garçon, mais pour lui comme pour moi, cela devait répondre du hasard, de l'anecdote...
Je suis passé en appel. La première condamnation a été confirmée, renforcée même. Prison ferme, interdiction de s'évader, surveillance jour et nuit ! A la télé dans ma cellule, il n'y avait que des programmes réprobateurs : La Cage aux Folles... Ces rires gras des matons de mon quotidien me soufflaient comme un vent mauvais, résonnaient dans ma tête comme un message subliminal :
"Non tu ne peux pas être cela, ce n'est pas possible, c'est dégueulasse, les autres ne sont pas comme cela"
Pourtant, au travers des barreaux, je voyais au loin des désirs naître, grandir, des fantasmes devenir obsessions, mais jamais personne, au parloir, ne venait me l'expliquer.
Je suis donc entré en mode clandestin, je me suis évadé quelques fois: un site minitel (que ça doit paraître désuet aux taulards d'aujourd'hui), les annonces dans le gratuit du coin, l'entrée d'une boîte homo où poireautaient deux trois mecs attendant l'entrée, tandis que mon entourage riait aux éclats "ah regardes, c'est des PD !".
Nouveau barreau.
A la fac, ça n'a pas changé. Les barreaux étaient trop soudés, impossible de les scier comme ça, avec une simple lime à ongles ! Pourtant, il y eu cette rencontre avec J. pendant les grèves de 95. Lui était sorti, et criait haut et fort qu'il était libre... Peut-être trop fort pour moi, qui n'avait qu'à bien me tenir si je voulais être libéré en conditionnelle...
Car je n'ai pu me libérer que plus tard, malgré l'évolution du dehors.
Ce mois de mai 2004, il faisait décidément trop beau pour rester enfermé ! La vie suivait son cours, la mienne aussi, j'étais heureux sans l'être...
A 30 ans, condamné depuis 15, je me suis conditionné à sortir.
C'est une amie qui venait souvent au parloir qui m'a donné les clefs de ma porte de prison. Elle m'a tendu cette perche que j'attendais depuis tellement longtemps pour escalader ce p***** de mur et, plutôt que d'hésiter comme d'habitude, comme trop longtemps, j'ai franchi le pas, je suis descendu, j'ai couru sans réfléchir, puis j'ai grimpé aux 2e mur, puis j'ai couru encore, essouflé, le coeur battant à déraison, avec une sorte d'ivresse indescriptible, une peur immense aussi, devant ce champ de liberté qui m'était soudain offert, moi qui n'avait connu que les quatre murs de ma cellule dorée !
Quelques jours plus tard, j'ai revu mes juges. Une soixantaine, peut-être plus...je ne sais plus. A chaque audition, j'ai cru retourner en taule, et en reprendre pour plus long. Mais à chaque fois, ma liberté a été affirmée.
Mais non, c'était fini, comme un sale cauchemar, comme cette nuit où je me suis réveillé en sueur, où j'ai regardé l'heure, et où j'ai compris que je venais de me mettre 15 ans de prison ferme tout seul.
Et eux, ces c**s de juges, n'en étaient plus, ils avaient jeté leur robe d'hermines en me faisant comprendre que ce n'était qu'un déguisement, pour une pièce en trois actes qui venait de s'achever sous les applaudissements d'un public avenant.
Dans les loges, quel succès, on a tous trinqué, et ils m'ont dit :
"Et alors ?"...
Nathan
Des souvenirs d’une enfance heureuse, insouciante comme tout le monde devrait en avoir une. Bien des années plus tard, ca reste toujours une lumière dans la nuit, la certitude que le bonheur peut exister sur Terre.
Adolescence, qui rime avec souffrance, mais je ne prononce pas le mot, inimaginable, ma vie est déjà bien assez difficile, ou le monde bien trop rude pour les cœurs purs. Les fondations de la prison sont posées, et les hauts murs se construisent, pierre après pierre, pour se protéger, ou alors pour enfermer ce cœur qui se rempli de larmes?
Heureusement (?), la vie est là, avec ses contraintes, son rythme, les études, les amis, la famille, le travail, et les années défilent comme des grains de sable qu’on ne peut retenir entre ses doigts. Bien sûr, dès qu’on arrête de courir, le monstre vous rattrape et le combat recommence : « est-ce que je le suis ? ». Mais à chaque fois, on repousse l’ennemi, épuisé, laminé, agonisant, mais on croit être victorieux : « non, je ne suis pas comme ca, c’est impossible, ma vie serait bien trop difficile, ce n’est pas ce qu’on attend de moi ». Pourtant, aucune victoire n’a été célébrée, au fond, je sais que la guerre ne fait que commencer, et qu’il y aura bien d’autres batailles, certaines (trop peu) rapidement gagnées, d’autres très dures, certaines mêmes où les blessures ont faillis être mortelles, et on n’est plus vraiment le même après ca. Mais je me relève, je laisse les cicatrices se refermer comme elles peuvent et je me retranche un peu plus, les mûrs s’épaississent, je barricade les fenêtres, même si pour ca, je suis obligé de rejeter tous mes sentiments, sans distinction, sans exception. Et ca marche, la mort de mon père ne m’a arrachée que quelques larmes : comment pourrais je regretter la mort de quelqu’un moi qui souhaite tant partir d’ici, qui ai abandonné tout espoir ici bas?
Ca y ait, à force d’entraînement, le cœur totalement anesthésié, du haut de mes remparts, je ne vois plus le moindre signe de la bête, je ne vois pas le moindre signe de vie non plus d’ailleurs. Plus de 10 années se sont écoulées, et il semblerait que ma vie soit toute tracée, moi l’enfant sage, devenu un adulte modèle, qui a bien fait tout ce qu’on attendait de lui, à part peut être trouver une compagne, mais on ne peut pas tout avoir.
L’attaque m’a surpris au détour d’une nuit calme, le monstre m’a sauté à la gorge, et j’ai cru que je n’y survivrais pas, qu’il allait m’arracher le cœur. Mais finalement, il a juste brisé les mûrs qui l’entouraient, et puis il s’est assis à mes cotés, doucement, pour me regarder pleurer et redevenir celui que j’étais vraiment, cette personne que j’avais oublié, moi qui étais devenu un étranger. Ce monstre, cet ennemi intérieur, cet ami, ce frère d’armes qui s’est battu contre moi pour mon bonheur, m’a montré la vérité que mes yeux ne voulaient pas voir, pas par honte mais par peur, peur des autres, peur du rejet, peur de décevoir, peur d’être maudit et malheureux à jamais, peur d’être trop sensible pour y survivre…
Je l’ai toujours su, je le sais, je me le suis dit : « je suis homo ». Je l’ai même dit aux autres, et quelle surprise, ils n’ont pas eu peur, certains ont même applaudi ! Du haut des ruines de mon ancienne forteresse, je redécouvre le soleil, les autres, la vie, comme je ne l’avais pas vu depuis un million d’années. Mon cœur débordait de larmes, et maintenant, il est prêt à déborder d’amour, ca me fait même parfois peur de voir que j’ai pu en accumuler autant durant ces années.
Je me suis baigné dans ce bonheur inespéré, dans l’espoir d’une vie enfin retrouvée, d’un avenir enfin possible. Bien sûr, au début, avec prudence, puis avec plaisir. Il m‘a fallu aussi un peu de temps pour me débarrasser des derniers fragments de mon armure, et puis après, pour ne plus me sentir diminué, pour comprendre que je valais autant que les autres, peut être même plus qu’eux parce qu’ils n’avaient jamais combattu un ennemi si implacable, pour comprendre que ma vraie force venait de l’intérieur, et que maintenant que je ne menais plus une guerre impossible à gagner, j’étais plus fort que jamais, comme si j’avais comblé un vide.
Plus de 10 ans, perdus à jamais, irremplaçables, et toutes les cicatrices qui vont avec… Quand je vois les combattants d’aujourd’hui, 20 ans de moins que moi, victorieux et arborant fièrement leur bannière multicolore, je suis fier d’eux, heureux de voir que le monde est plus lumineux aujourd’hui. Moi qui me croyais courageux, c’est une vérité qui fait mal, et pourtant, j’ai fait de mon mieux, c’est ce que tout le monde fait, mais j’aurai aimé être capable de plus, d’être plus…
Quand je regarde le monde, ce futur qui est désormais comme une toile vierge qui n’attend que moi, j’ai le sentiment que tout est possible, que la liberté m’appartient ! Parfois, ca me fait peur, personne ne m’a préparé pour ce voyage dans l’inconnu, et pourtant, j’ai la conviction que le voyage peut être merveilleux, que ce temps passé (perdu ?) m’a appris à la fois à éviter les écueils et à profiter totalement de ce que la vie offre de plus beau.
Les regrets, pour l’instant, m’accompagnent dans mon voyage, j’espère que mon prince charmant saura m’en débarrasser, j’essaye de ne pas y penser trop souvent, de me dire que la seule chose que je peux décider, c'est ce que je vais faire du temps qu’il me reste. Tout est à (re)construire, comme un nouveau départ arrivé à mi-chemin de mon existence : c’est effrayant, c’est bien, c’est beau, l’espoir est mon compagnon de voyage, la foi en l’avenir mon étoile… Je respire, je souris, je n'ai plus peur, je suis en paix, je suis heureux, je m’aime, j’ai hâte d’aimer ...
Littleyoda69