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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile..
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Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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8h Je dépose les enfants à l'école. Je ne me sens pas bien ce matin. Je prends la route pour aller bosser.
8h40 Je vais bientôt arriver au boulot, mais je n'en peux plus. Trop de soucis pour écouter ceux des autres aujourd'hui. Marre de me forcer. Je me gare dans une petite rue. J'appelle ma chef. Je fais demi-tour et, perpendiculaire à la route, je vois les voitures qui passent. Les gens se retournent, me regardent de façon insistante. Je prends rendez-vous chez le médecin. Qu'est-ce que je vais lui dire?
Il y a la queue au feu et, dans les voitures, les hommes se ressemblent tous. Ils se retournent sur moi. Deux fois. J'y ressens la terrible contrainte sociale:
_ Je sais, je vais pas bosser aujourd'hui, ma voiture est arrêtée, j'ai quitté le flux, je sais !
J'entends ma mère:
_ C'est facile de tomber, beaucoup plus difficile de se relever!
J'en ai vu à Paris ce week-end, des hommes assis dans le froid, une couverture sur les épaules. Leur odeur de clochards... C'est vite fait, de tomber, disait-elle ...
Je reprends la route pour rentrer chez moi. Je ne peux tourner à gauche; la file qui attend au feu et dans laquelle je dois m'insérer est interminable. J'allais me résigner à prendre à droite, quand un automobiliste me laisse passer. En fait, c'est pour ça qu'ils me regardaient tous. Ils se demandaient si j'attendais pour passer. Je fais le signe indien pour dire merci. Je m'en vais prendre soin de moi.
Toute ma vie
J'ai attendu
J'ai pensé comprendre
Je croyais qu'il y avait un chemin clair
Tracé devant moi et qu'il fallait
déchiffrer, défricher
A grands coups d'épée
Avec le grand sabre des mots
Et pourtant je suis toujours
Le même sentier creux et obscur
Qui serpente entre les êtres
Et d'où l'on ne voit rien
De ce qu'il y aurait eu à voir
Je trace en avançant dans le noir
Une piste à peine une allée
Une foulée dans le fouillis des ombres
Anne Percin
Aimer pour nous est interdit
Mais Impossible n'est pas
D'un amour infini
Aimer ou souffrir à jamais
Vivre ce secret
Mourir à s'aimer
Je sais qu'il ne faut pas
Je sais qu'on a pas l'droit
Que si on nous voit là
Tout est finit, tu vois.
Mais j'ai besoin de toi
Te sentir en moi
On était si beaux
On était si bien.
Alex
Je ne sais pas où aller
Je ne sais pas où chercher
Je ne sais pas qui pourrait m'aider
Où je pourrais trouver
Dans ce monde si fade
Un peu de couleur
Suis-je coupable de ce que je suis devenu
Mais personne ne pourra m'aider
La vie ne veut pas de moi
Je suis un évadé
Je suis un exilé
Je suis le mal incarné
Ne vous approchez pas
Je suis le sale,
Je suis la honte
Je me cache
Dans les bidons de fioul
Et quand j'arriverai
Mon entrée sera explosive
La lumière vous tuera
Je vous avez dit que je reviendrais
A jamais en enfer
A jamais
Je ne t'oublierai.
Alex