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Il m'a fallu du temps pour accepter mon homosexualité. J'avais alors 35 ans, j'étais marié, des enfants. Ce n'est pas une situation simple... J'ai fait des rencontres, je me suis documenté, pour comprendre ce qui m'arrivait... Echanger avec des personnes dans ma situation. Comprendre comment j'ai pu me cacher la vérité à ce point pendant toutes ces années? Alors que je connaissais mes désirs, que j'avais tous les éléments pour comprendre qui j'étais. J'ai rassemblé ici témoignages, références, réflexions, poèmes... Si ça peut être utile...
Je vous propose de commencer par lire quelques mots sur mon parcours
Si le sujet de l'acceptation de sa propre homosexualité vous intéresse, voici deux textes qui m'ont aidé:
Si vous aimez la poésie, c'est ici
Le reste du blog, je vous laisse le découvrir par vous même... Le site est présenté de façon particulière, les touts derniers articles sont là
Si vous souhaitez pouvoir accéder à ce site même en cas de changements dans l'hébergement, merci d'enregistrer cette adresse: poemesgays.over-blog.org
Bonne lecture ...
Cyrille
Pour m'écrire / témoigner:
cyrille (escargot) un-chemin-d-acceptation-de-soi.com ou formulaire de contact
"Il est préférable d'affronter une fois dans sa vie un danger que l'on craint que de vivre dans le soin éternel de l'éviter."
Marquis de Sade
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Dès tout petit, nous sommes rangés dans un tiroir dont les parois se resserrent de plus en plus: prend tes colts et tu seras un bon gars. Traine pas avec ce garçon, il est un peu trop collant! As-tu une copine? Le mariage et 4 enfants, une maison, 2 voitures, un bon job: bravo, tu es le fils idéal, le mari rêvé. Oui mais moi, as-t'on écouté ni même demandé mon avis ?
Est-ce une question de lâcheté? Je me le suis souvent demandé. Quel sentiment a été le plus fort : la lâcheté de ne pas se dévoiler, de ne pas affronter le regard inquisiteur de gens biens sous tous rapports mais à la vie si insipide. Le courage d'assumer sa vie de couple, une femme et des enfants que j'adore. Le courage de l'abstention. Oui mais...
Je viens de franchir un cap. J'ai fait passer mes sentiments avant ma mission civile. J'ai un copain. J'aime l'écouter, partager des choses avec lui. Il est gay et alors! J'ai partagé un acte intime avec lui et j'ai aimé ça. Depuis, beaucoup de choses se sont débloquées chez moi. J'en ai parlé à ma femme et mon meilleur pote. Je voulais partager ce moment important de ma vie avec les personnes qui comptent pour moi. Ma femme le vit difficilement mais apprécie les changements que cela opère sur moi. Cela m'a complètement libéré coté sexe. Elle sent que je reprends plaisir à avoir des rapports avec elle et elle aussi. Toutes les autres barrières qu'il y avait entre nous sont également tombées. Désormais on se parle sérieusement tous les jours. Quant à mon pote, il m'a écouté et compris. Il s'est même laissé aller à des confidences. Aujourd'hui, je ne sais ce que je suis. Hétéro, bi, gay? Je pense qu'on a le droit et le devoir d'aimer les personnes avec qui on se sent bien. Qu'elle soit une femme, qu'il soit un homme, ils ont tous les deux une place dans mon coeur comme il peut y en avoir une pour chacun de mes enfants. J'ai besoin de les tenir tout contre moi, de les assister quand ils ont des problèmes, de les réconforter quand ils sont tristes, de rire et partager mes passions avec eux. Alors, merde à tous ceux qui veulent qu'on regagne les rangs. Ils ne s'en sentiront pas mieux.
Hétéro, Bi, Gay, pas de différence mais beaucoup d'amour qu'on nous a appris à ranger dans un tiroir.
Mickaël
Bonjour, je m’appelle Avi, j’ai 32 ans et vis à Jérusalem. Après de longues années d’enfance et d’adolescence torturées par l’idée d’une défaillance divine lors de mon arrivée sur cette terre, j’ai décidé de prendre ma vie en main et d’affronter ce Dieu qui ne se manifestait pas assez pour moi. Après un parcours universitaire couronné de succès, j’ai décidé de tout plaquer, de fuir ce monde parisien néfaste et illusoire pour chercher un peu de vérité ailleurs. Direction Jérusalem: violence de la révélation, douleur et regret face aux errances passées, et surtout un choix cornélien à faire: suivre les voies de Dieu et mettre un terme à cette foutue homosexualité (active), ce qui implique une vie faite de mariage, d’enfants et des bonheurs qui y sont liés, ou vivre en contradiction permanente avec ce Dieu qui s’est révélé dans toute sans force et sa violence pour me faire comprendre qu’il existait bien et que je devrais désormais faire avec. J’ai fait mon choix, je me sacrifierai.
Et voilà que j’émerge aujourd’hui, fier de mon mariage, de mes beaux enfants, mais terriblement étouffé par cette vie dont je ne peux me plaindre puisque je l’ai choisie. Mais alors pourquoi cette souffrance latente, cette état dépressif qui n’ose pas dire son nom, pourquoi cet amour que m’apportent mes enfants et ma femme ne sont que des gouttes d’eau dans une terre aride, immédiatement englouti dans cette soif d’autre chose, mais quoi? Une autre vie, avec un homme? Comment aurais-je le culot de briser la vie de mon épouse et de mes enfants, juste pour mes petits besoins personnels? Vivre une double vie? Comment aurais-je le toupet de tromper ma femme et de jouer à cache-cache avec Dieu qui attend tant de moi? J’ai choisi de me sacrifier, je reste persuadé que c’était le bon choix, mais je souffre tellement. Alors si quelqu’un peut me dire si cette souffrance est justifiée ou si je suis dans l’erreur, je lui serais reconnaissant.
"La quiétude, c'est le bien de ceux qui ont à jamais choisi une part de leur destin et rejeté l'autre..." écrivait Colette... Joie, bonheur et tranquilité à ceux qui ont cette force et cette audace, je n'en ai pas encore le courage, peut être que... Il faut prendre le temps, je ne crois pas que celui du choix soit venu, même si je pense qu'il deviendra une évidence.
Je tiens pour finir à remercier Olivier pour ce poème superbe que j'ai pris plaisir à lire et relire, cette écriture tellement vraie dans laquelle je me suis refleté m'a poussé à déposer ici ma contribution.
"Je suis seul le regard dans le vide, sans envie, sans besoin, juste là comme ça, je me sens bien..."
Merci à vous... et bonne suite! Vivez tout!!!
Moi...